J’aperçois au loin les fanions lumineux des navires à balanciers des pêcheurs du coin, les prahus. De tous côtés, les voiles triangulaires arrivent à l’horizon comme un vol de libellules.
Le poisson déchargé, ce sont les femmes qui le porte vers la route du village. Il n’y a qu’une route à Amed qui épouse les flancs capricieux du volcan et le matin (il est environ 7 heures), l’odeur des maquereaux fraîchement pêchés rempli le rivage. La vente peut alors commencer. Les filets sont dépliés et étendus sur des centaines de mètres le long de la route et les hommes les démêlent et réparent les dizaines d’hameçons qui les compose.
Après ce spectacle étonnant, je me dirige vers la plage la plus proche de l’Eka Purnama. Le snorkelling est une activité facile et les fonds marins offrent ici des surprises exceptionnelles. Je n’imaginais pas à quel point la faune sauvage pouvait être aussi riche à cet endroit. Des coraux mauves et blancs à perte de vue et des poissons multicolores, des bleus argentés, des poissons-lune, jaunes à rayures noires, orange, rouge vif ou blancs nacrés. Le spectacle est époustouflant.
La chaleur est torride ce matin. Vers 10 heures, le soleil est presque au zénith et je m’arrête régulièrement profiter du calme apaisant des plages de sable fin.
Le retour fut chaud, très chaud et les vents poussiéreux de l’autoroute du sud se déchaînent souvent, charriant poussières et sables qui m’accablent le nez. J’arrive à Ubud dans la soirée, la gorge sèche et le visage noirci. Je partage la soirée avec Pras au Cinta, lui déguste un Mango mojito et moi je me régale devant un délicieux Nasi Campur. J’ai des souvenirs plein la tête et un énorme corail blanc dans mon sac.
Joli récit sauf les 7 derniers mots ….
Ah bon ? Mais depuis quand n’a t’on plus le droit de ramasser les coraux morts !