À Bali comme dans d’autres régions de l’archipel Indonésien, en Asie ou aux Philippines, l’Arak est une liqueur produite à partir de sève de palmier fermentée ou de noix de coco. Aujourd’hui, certains composants comme le riz, les céréales, le sucre de canne ou la mélasse peuvent être ajoutés dans la préparation de l’Arak. Savouré lors des cérémonies ou des mariages, l’Arak est très apprécié des Balinais qui le servent parfois avec du miel et du citron.
Si un balinais vous propose de l’Arak local lors d’un mariage, n’hésitez pas à y tremper vos lèvres. Son goût unique rappelle l’anis de l’Ouzo grec. Habituellement réservé à la gente masculine ; les femmes boiront du thé à la menthe (sic), on en trouve désormais dans de nombreux warungs traditionnels et restaurants touristiques de l’île.
Une histoire de l’Arak
L’Arak est un alcool très ancien, des documents attestent de sa découverte par les explorateurs Européens partis découvrir l’Orient il y a plusieurs siècles de cela.
L’Arak le plus courant à Bali est celui produit à partir de la sève du cocotier. Pour la recueillir, les Balinais grimpent en haut des cimes des arbres — avec une dextérité déconcertante — et récupèrent les fleurs du cocotier. La sève est ensuite laissée à fermenter dans un vin de palme, lequel sera distillé en chauffant l’alambic avec les écorces séchées des noix de coco.
De couleur transparente, ne vous fiez pas à sa robe claire car l’Arak est un alcool fort que l’on pourrait comparer à une eau de vie. Accompagné de sucre de canne, de miel et de citron avec quelques glaçons, l’Arak est un excellent apéritif, suave et chaud à la fois comme son cousin le punch Antillais.
Où se procurer de l’Arak ?
Il n’est pas toujours facile de trouver de l’Arak chez les petits marchands locaux car c’est une boisson réservée, historiquement, aux grandes occasions. De plus, les Balinais ne sont pas de grands consommateurs d’alcool mais vous pouvez trouver de l’Arak dans les échoppes et supermarchés des grandes villes, tel qu’à l’Hardy’s de Sanur par exemple.
Selamat minum !*
* À votre santé !
© Photo de couverture : Fiqman Sunandar
Très beau blog, vraiment ! J’ai appris plein de choses ! Peut-être que je vais vous apprendre quelque chose à mon tour ? Dans la tradition balinaise, l’arak est versé dans une cuillère faite de feuille de bananier qu’on appelle « tapan ». Le prêtre tient le tapan dans la main gauche et il éparpille, à l’aide d’une fleur tenue entre les doigts de sa main droite, l’essence d’arak en direction des dieux. On appelle ça « ngayabang. » Ensuite on s’adresse aux bas esprits et à la fin, le prêtre renverse l’arak au sol, en offrande à la déesse du riz, Dewi Sri.
Bonjour Agung et merci beaucoup pour ces précisions !