Notre périple dans l’île des Dieux Bali touche bientôt à sa fin… Nous décidons de nous rendre à Sidemen, le village des tisserands en passant par la célèbre fabrique de gongs et de gamelans de Klungkung. Au retour, nous traverserons aussi Pejaten, un village où, de mémoire d’hommes, les habitants ont toujours été potiers…
La fabrique de gongs et de gamelans de Klungkung
Sur la route, proche de Semarapura et en direction de Sidemen, nous faisons une halte à Klungkung (Régence de Klungkung, la plus petite de l’île de Bali), où se trouve un étrange temple qui se distingue par ses statues majestueuses perdues au milieu des banians séculaires. Comme à Sawan (Singaraja), ici les villageois sont des fabricants traditionnels de gongs de gamelan et d’autres instruments de gamelan.
Sidemen, village traditionnel de tisserands
Les textiles de Sidemen sont appréciés pour leurs motifs complexes et l’utilisation de fils de coton ou de soie colorés et tissés à la main. La petite auberge familiale où nous dormons est justement gérée par une tisserande balinaise. Elle nous fait une démonstration de tissage sur son métier à tisser. Elle nous explique dans un anglais local que ceux-ci sont connus sous les noms de « songket » et « endek ».
« Selamat minum ! »
Le village de Sidemen est également connu parmi les habitants balinais comme le premier producteur de grog de palmier traditionnel appelé « tuak ». Le produit est également souvent affiné en vin de palme « arak ». Les industries artisanales produisant la boisson sont monnaie courante dans tout le village.
Pura Taman Bukit Pengajaran
En parcourant les collines et vallées environnantes, plusieurs villageois nous invitent à découvrir le temple sacré de Pura Bukit. Celui-ci est caché dans les montagnes à très haute altitude et, comme c’est souvent le cas à Bali, les cartes d’itinérance que nous avons entre les mains ne mentionnent pas correctement son emplacement. Ainsi, c’est un petit groupe de jeunes qui accepte de nous guider à travers la fôret pour rejoindre l’escalier qui mène au temple. Ce dernier se perd dans les arbres et l’ascension nécessite une certaine endurance.
Arrivé au sommet de la montagne, le spectacle qui s’offre à nous vaut bien les quelques centaines de marches de ce véritable chemin de croix !
Pejaten, l’histoire du village d’argile
Autrefois, les potiers étaient exclus des villages balinais, car ils étaient considérés comme impurs. Par conséquent, ils vivaient ensemble dans un village spécial, comme ce fut le cas à Pejaten, dans le district de Tabanan.
Ces gens étaient très pauvres, ils ne possédaient que la terre sur laquelle ils vivaient et n’avaient pas de rizière. Chaque famille avait sa propre petite poterie. Les pots, les tuiles et tous les objets du quotidien en argile étaient fabriqués à la main. Dans les années 1970, après une période de profonde misère, Pejaten est entré dans une nouvelle ère de la céramique. Sous la direction de M. Tanteri, le chef du village, Pejaten à commencé à produire de façon industrielle des tuiles en céramique. En quelques années, l’industrie est devenue florissante.
Tout le monde à Pejaten s’implique aujourd’hui dans l’industrie des tuiles, recrutant même des travailleurs d’autres îles, telles que Lombok et Java. On trouve à Pejaten un très grand nombre de fours et des moulins à argile. Les tuiles sèchent au soleil sur le bord des routes, et d’immenses tas de bois et d’écorces de noix de coco s’amoncellent un peu partout pour alimenter les fours à brique.