Mon amie Meiri Pinsent, rencontrée à Bali par l’intermédiaire de mon neveu Gurvan est aussi une écrivaine talentueuse ! Elle a récemment publié ce qu’elle appelle avec beaucoup de modestie « une série de mots ». Sa passion pour inciser le contenu du cœur ne s’est jamais évanouie, jusqu’à ce que de ses mains naissent de beaux poèmes qui ont ensuite été publiés.
Et, je continue…
Son dernier livre est un recueil de poèmes intitulé « …Dan, aku terus melangkah… », c’est-à-dire « …et, je continue… ». C’est le troisième livre de Meiri, femme, artiste, également militante sociale et mère d’un jeune garçon. En 2000, elle avait déjà édité un recueil de poèmes intitulé Daun (Feuille) et Eclipse Mata Hati (les Yeux du Cœur) quelques années plus tard, en 2005.
Son plaisir à conter ce qu’elle ressent et ce qu’elle voit, n’importe quand, n’importe où, fait d’elle une personne aux innombrables « notes de cœur ». Sa vie en est remplie ! Ces notes de cœur ont ensuite été réécrites dans un recueil de poèmes. « Je ne suis pas écrivain. Mais j’aime écrire », déclare-t-elle avec un sourire.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Parce que Meiri croit que dans cette vie, tout ce que nous traversons, tout ce que nous vivons et tout ce que nous ressentons est comme un rêve ; il y a de l’espoir, il y a du chagrin, il y a de l’amour, et pour tout cela nous devrions en être reconnaissant. Nous avons toutes et tous beaucoup de souvenirs en mémoire, un aujourd’hui que nous apprécions, et des lendemains que nous attendons avec impatience.
Contrairement à la poésie en général, les poèmes de Meiri n’ont pas de titres. Sa poésie est avant tout marquée par l’instant et les lieux où ses « notes de cœur » sont écrites. Comment donner un nom unique à quelque chose d’universel ?
Meiri, une femme pleine de richesses intérieures
La pandémie de coronavirus a transformé notre façon de vivre, et particulièrement dans les régions touristiques. L’interdiction de vols vers l’Indonésie et les fermetures de frontières entraînent actuellement une catastrophe économique sans précédent dans le vaste archipel ! Voyant cela, Meiri et trois autres amis ont donc décidé de faire quelque chose pour s’entraider et apporter leur soutien aux plus démunis. Originaires d’horizons très différents, leur amitié forte les a renforcé dans leur volonté de faire ensemble et pour les autres. Ainsi est né Warteg Wareg à Ubud, Bali ! On y retrouve Tyas Lestari (originaire de Jakarta), Dewa Kumara (Bali), un artiste aux multiples talents que j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois à Ubud, Gusti Ngurah Suardika, aka Kenji, un DJ qui sait comment faire hésiter les visiteurs des clubs où il se produit à rentrer chez eux et enfin… Meiri !
Si d’aventure vous passez par Ubud pour les affaires, pour un voyage humanitaire ou lorsque les frontières ouvriront de nouveau, ne manquez pas de lui rendre visite et de déguster son célèbre et inégalable Sambal goreng kentang (Chili frit aux pommes de terre) ! Un vrai régal.
Photo de couverture : une statue en bronze de Ganesh, telle celle qui trônait jadis dans le petit café balinais le Delhi Cat (Ubud) où nous avions souvent l’habitude de nous rendre Meiri et moi.