Carnets de Voyage(s)

La recette du Nasi Goreng

Pour vous lectrices et lecteurs amateurs de gastronomie authentique, je vous propose la fameuse recette du Nasi Goreng au poulet (ayam), tel que vous pouvez le déguster dans tous les warungs de l’Île des Dieux.

Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 15 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 2 blancs de poulet
  • 300g de crevettes crues décortiquées
  • 750g de riz thaï froid (cuit au cuiseur à riz si possible)
  • 1 cuillère à café de sambal oelek (purée de piment)
  • 1 cuillère à café gingembre en poudre
  • 4 oignons nouveaux émincés
  • 2 gousses d’ail
  • 2 cuillères à soupe de sauce Soja et 2 de sauce Soja épaisse
  • 4 œufs
  • 1 cuillère à café d’huile de sésame
  • Un peu d’huile pour la cuisson

Préparation de la recette

  • Coupez le poulet en dés. Faites chauffer un peu d’huile dans un wok ou une sauteuse. Ajoutez le sambal (le piment), les gousses d’ail pressées, l’huile de sésame et le gingembre. Enfin, ajoutez le poulet et les crevettes. Faites colorer la viande à feu vif.
  • Ajoutez le riz et les oignons. Faites revenir 5 minutes pour que le riz soit bien chaud. Mélangez les sauces dans un bol et versez les dans le wok puis remuez.
  • Dressez les assiettes, faites frire les oeufs et placez les au dessus.

Teh manis dinginServez votre Nasi goreng chaud et régalez-vous ! Pour vous rafraîchir les papilles, vous pouvez savourer votre plat avec un délicieux Teh manis dingin (thé sucré froid).

Selamat makan ! *

* Bon appétit !

Bali, l’île multicolore

Loin de nos austères et grises contrés d’Europe, perdue au milieu des eaux turquoises de l’archipel Indonésien se cache une petite île où la vie et les rites quotidiens riment avec couleurs et gaieté.

Lors d’un mariage, d’une cérémonie, d’une crémation ou simplement en vous promenant dans les rues animées d’Ubud, de Bangli ou de Sukawati, ne vous étonnez pas de croisez la route de balinais et de balinaises en habits traditionnels aux couleurs éclatantes de vitalité.

L’atmosphère balinaise est extrêmement relaxante. L’air est rempli des sons des gamelans et une légère odeur d’encens et de fleurs embaume les rues du matin au soir. Les couleurs sont partout, dans les arbres, dans les flore et dans le ramage des oiseaux, déposées sur les temples, enroulées autour des banians sacrés, portées sur les costumes ou délicatement posées dans les cheveux par une fleur blanche, jaune ou pourpre de frangipanier.

Couleurs de la tradition Balinaise

Rien que pour le plaisir de vos yeux, voici un petit diaporama de costumes colorés et de couleurs chatoyantes que nous avons l’occasion de voir chaque jour à Bali :

Faites comme les Balinais ! Achetez un sarong en batik et abandonnez votre short ou pantalon de coton. Vous constaterez rapidement qu’en plus d’être pratique et très agréable à porter, ajouter quelques couleurs à la vie donne toujours le sourire 😉

Gourmandises et plaisir des papilles à Bali

Les gourmandes et les gourmands se régaleront à Bali ! Voici une petite liste de quelques-uns des desserts que vous trouverez dans les warungs balinais, chez l’habitant et dans plusieurs restaurants de l’île. La plupart sont à base de riz, de riz noir, de sucre de palme ou de Pandanus, une plante tropicale dont on utilise la feuille pour obtenir la couleur verte. La plupart des dessert sont cuits à la vapeur ou frits dans un bain d’huile… C’est très bon et juste un peu calorique 😉

Le Jajan Bantal

Jajan Bantal dessert balinais

Préparé à base de nasi putih (riz blanc gluant) avec de la noix de coco et du sucre, le Jajan Bantal est enveloppé dans une feuille de cocotier puis cuit à la vapeur. On en trouve beaucoup lors des cérémonies dans les paniers et les offrandes. Un régal pour vos papilles !

Black rice pudding (Bubuh Injin)

Mon coup de cœur ! À Ubud au Wayan’s Café, à Selang au restaurant du Good Karma ou à Yeh Pulu chez Kadek Harmini, vous trouverez toujours un Black rice pudding ou porridge dans les warungs et restaurants de Bali. Composé de riz noir gluant mélangé à du lait de coco et du sucre de palme. Le dessert est souvent servi chaud mais on peut aussi le consommer froid, accompagné de fruits frais, comme de la goyave, de la papaye, des tranches d’ananas ou de pastèque.

Pisang goreng (bananes frites)

Kadek prépare le pisang goreng

Ce dessert ressemble à nos beignets de bananes et vous pouvez aussi demander des nanas goreng (ananas frit). La banane est coupée en fines tranches, plongée dans une pâte à crêpes épaisse puis frite dans l’huile. Vous pouvez ajouter du sucre de palme, de la noix de coco râpée ou une larme de madu (miel).

Dadar Gulung

Les Dadar Gulung sont de petites crêpes colorées au Pandanus, roulées avec une farce de noix de coco râpée et de sucre de palme. Consultez cette page pour connaître la recette de mon second dessert balinais préféré !

Le Lak-Lak

Le dessert préférée des balinais. Vous en trouverez partout, sur les marchés, dans les warungs, les restaurants et même chez l’habitant. C’est à Sidemen que nous avons goûté la première fois les Lak-Lak, de petites crêpes de riz servies avec du sucre de palme, de la noix de coco râpée fraîche, du miel et parfois quelques fruits comme des bananes par exemple ! Des bananes il faut avouer qu’il y en a partout, c’est un fruit que vous mangerez souvent à Bali. Parfois, le lak-lak peut être accompagné de riz noir chaud ou d’une crème de Pandanus.

Selamat menikmati ! *

Petit lexique culinaire

Le Pandanus

Pandanus Bali

Cette plante verte locale est utilisée dans la cuisine Indonésienne pour son colorant naturel vert anis. On en retrouve surtout dans les gâteaux, les desserts et les crêpes mais sachez que les Indonésiennes s’en servent également comme savon pour les pieds !

Le sucre de palme

Contrairement au palmier à huile (produisant de l’huile de palme), le palmier aren avec lequel on fait le sucre de palme n’utilise que très peu d’eau et de sels minéraux sur les terres où il est cultivé. Son aliment préféré c’est le soleil ! Ainsi, lorsque vous mangez des Dadar Gulung, vous mangez du soleil !

* S’il vous plaît, régalez-vous !

La légende de l’origine du détroit de Bali, de Siddhi Mantra et du dragon Naga Basuki

Petite enclave hindouiste au cœur d’un archipel musulman de près de 15 000 îles, lovée entre Java et Lombok, Bali est unique de par ses traditions, sa culture et ses rites sacrés. Son histoire balance entre mythe et réalité. Il existe d’ailleurs un conte des temps anciens que les balinais racontent à leurs enfants avant de s’endormir : c’est l’histoire de la création de l’île des Dieux !

L’histoire de Siddhi Mantra et du dragon Basuki

Il y a bien longtemps, en des temps où l’île était parcourue par les dragons et des héros mythiques, on raconte que les îles de Java et de Bali n’étaient pas séparées comme c’est le cas aujourd’hui mais qu’elles ne formaient qu’un seul et même continent. C’est là que vivait un prêtre aux pouvoirs surnaturels : Siddhi Mantra. Siddhi Mantra avait un fils unique du nom de Manik Angkeran. Ce fils était un enfant gâté auquel son père ne refusait rien. Or ce fils avait un vice : une grave addiction aux jeux d’argent et aux paris des combats de coqs, ce qui mettait en péril toute la fortune familiale !

Ne sachant plus que faire avec son fils, Siddhi Mantra alla chercher de l’aide auprès du dragon du Mont Agung, Naga Basuki. Basuki avait lui aussi d’étranges pouvoirs, comme celui de faire pleuvoir des pierres précieuses et de l’or en échange de prières. Siddhi Mantra gravit la montagne, l’ascension fut longue et périlleuse et, arrivé au sommet, il se mit à réciter les prières au Naga Basuki. À cet instant, une pluie de diamants, de rubis et d’émeraude tombe au pieds du prêtre qui, en remerciant vivement Basuki de sa grande générosité, s’empresse de les ramasser pour les offrir à sa famille et à son fils. Il lui fait promettre de ne plus jamais jouer d’argent, sans quoi il subira le courroux du dragon. Mais Manik Angkeran ne l’entend pas de cette oreille et, comme « un vice en entraîne un autre », il vole la cloche de prière et se rend à son tour au sommet du Mont Agung. Mais ses intentions sont mauvaises : il souhaite voler le dragon Basuki.

Or, Basuki est un être surnaturel et ses pouvoirs sont fantastiques. Il est notamment capable de sonder l’esprit des gens afin de déceler leurs intentions profondes. Basuki décide alors de débarrasser le monde du voleur Manik Angkeran et le tue. Siddhi Mantra est fort triste, son fils unique est mort de n’avoir pas respecté sa parole et d’avoir tenté de se jouer du dieu-dragon Basuki. Mais Basuki est aussi clément envers les hommes de paix, alors il décide de ressusciter Manik Angkeran à une condition : que ce dernier et Siddhi Mantra ne se croisent plus jamais et vivent tous deux séparés. Une fois son fils revenu à la vie, Siddhi Mantra s’empare d’une canne magique et trace à même le sol une frontière imaginaire entre lui et son fils. Dans cette ligne l’eau s’engouffre, elle devient un ruisseau, puis une rivière, puis un torrent qui ne cesse de gonfler, de gonfler, de gonfler pour finalement devenir un bras de mer, le fameux détroit de Bali. Père et fils seront désormais séparés pour toujours, l’un à Java, le second à Bali.

Les Austronésiens, premiers peuples de l’archipel indonésien

La préhistoire de Bali remonte à environ 1,5 millions d’années, avec celui que l’on appelle « l’Homme de Java », un homminidé appartenant à l’espèce Homo erectus et dont les fossiles furent retrouvées à la fin du XIXe siècle à Trinil, au bord du fleuve Solo, dans la province de Java oriental. Mais ce qu’ignorent toujours les anthropologues aujourd’hui, c’est de savoir si cet homme est arrivé ou non jusqu’à Bali… Ce que l’on sait avec certitude en revanche, c’est qu’il y a environ 6000 ans, des peuplades originaires des régions du Nord de l’actuel archipel indonésien, et notamment de cette contrée que l’on appelle aujourd’hui la Chine migrèrent vers l’Asie du sud-est pour venir cooniser les innombrables îles de l’archipel d’Indonésie.

Ils se dispersèrent rapidement vers Taïwan, les Philippines, la Mélanésie, la Polynésie et même jusqu’à Madagascar ! Ces peuples s’appelaient les Austronésiens et ce sont eux qui sont à l’origine des langues parlées actuellement en Indonésie. Le Balinais moderne demeure encore très proche aujourd’hui de ces antiques dialectes. Ces nouveaux arrivants développent le travail du métal, de l’agriculture et de nouveaux styles artistiques majeurs dans cette région du monde. Apparus à la même époque, le fer et le bronze sont d’une importance capitale : ces métaux permettront de défricher les fôrets et de creuser les tunnels d’irrigation dont la civilisation balinaise dépendra pour se développer. Deux activités qui feront la force de Bali durant des siècles se développent alors : le commerce et l’agriculture. Des Austronésiens naquirent des civilisations complexes qui vouaient déjà un culte à leurs ancêtres. À Bali, nombre de sarcophages de cette époque ont d’ailleurs été retrouvés, comme celui que l’on peut encore voir au temple Pura Luhur à Uluwatu.

Premières routes commerciales entre Bali et l’Inde

On estime que les premiers échanges commerciaux entre le sous-continent Indien (zone de l’Asie du Sud qui regroupe Inde, Népal, Bhoutan, Pakistan, Sri Lanka, Bangladesh et les Maldives) et Bali il y a plus de 2000 ans. Néanmoins, les premières traces écrites de ces échanges n’apparaissent qu’au travers d’images et de textes écrits dans un vieux dialecte bouddhiste, les stups, datés du VIIIe au IXe siècle de notre ère. L’hindouisme à Bali est loin d’être un phénomène isolé en Indonésie. pourtant, nous savons peu de choses sur la manière et les raisons qui ont poussées les populations balinaises à embrasser la culture Indienne… Sinon que l’intérêt pour l’Inde fut sans doute avant tout politique. Très tôt, les rois et les reines de Bali ont semble-t-ils été désireux de bénéficier de nouveaux systèmes sociaux et politiques : des écoles de pensées religieuses, des codes de lois, de nouveaux systèmes d’architecture ou encore la nécessité d’alphabétiser leurs sujets.

L’époque antique de Bali et le Royaume de Majapahit

Pour en apprendre davantage au sujet des origines lointaines de l’île de Bali, je vous invite à lire mon précédent article sur l’histoire et les légendes du Royaume antique de Bali.

La recette du Dadar Gulung

Les Dadar Gulung (appelées aussi Coconut Pancake ou Crêpes à la noix de coco) sont de petites crêpes colorées au Pandan, roulées avec une farce de noix de coco râpée et de sucre de palme. Accompagné d’un délicieux jus de fruits frais, vous ne ferez qu’une bouchée de ce dessert Indonésien !

Temps de préparation : 10 minutes
Temps de cuisson : 10 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes)

Pour la pâte à crêpes :

  • 250 g de farine de riz (ou de farine de blé)
  • 10 cl d’eau
  • 25 cl de lait de coco
  • 1 œuf
  • 1 cuillère à soupe d’extrait de feuille de pandanus (épiceries asiatiques) ou du colorant alimentaire vert.

Pour la garniture :

  • 100 g de sucre de palme (ou sucre roux)
  • 200 g de noix de coco râpée
  • 10 cl d’eau

Préparation de la recette :

  • Mélanger l’eau, le lait de coco, la farine, l’oeuf et l’extrait de pandanus pour préparer la pâte à crêpes.
  • Dans une poêle, faire revenir le sucre et l’eau, puis ajouter la noix de coco râpée et mélangez jusqu’à évaporation de l’eau.
  • Faites cuire les crêpes en les retournant à mi-cuisson.
  • Posez un peu de mélange à la noix de coco dans la crêpe puis pliez-la en utilisant la même technique que pour un nem ou un rouleau de printemps.

C’est prêt, vous n’avez plus qu’à vous régaler. Selamat makan !*

* Bon appétit !

On a quoi dans nos sacs à dos ?

Pour les curieux qui voudraient savoir ce que l’on peut mettre dans un sac à dos pour un road-trip à Bali , voici une petite liste — non exhaustive — de ce que vous pouvez emporter. Soyez réaliste, vous ne pourrez pas tout prendre, il faut donc faire des choix et c’est là que ça se complique…

Pour ma part, je prends toujours mon petit « camel back », acheté chez Décathlon en 2009 et qui ne m’a jamais fait défaut. Après cinq années de routes et quelques treks sauvages, les fermetures éclairs sont toujours en pleine forme et les poches renforcées protègent encore appareil photo et carnets de croquis. Cette année nous partions à trois, moi, Line et Nathalie. On s’est donc partagé certaines des affaires citées ci-dessous. Si vous louez un scooter, le porte bagage est spacieux et permet de ranger pas mal de choses (en tassant un peu).

Qui voyage léger ménage sa monture

Côté vêtements, à Bali en Septembre il fait en moyenne 28°C toute la journée. Sur les îles Gili également mais les régions volcaniques sont fraîches donc emportez une petite laine. Pour les hébergements locaux où l’hygiène peut parfois laisser à désirer, prévoyez un drap de soie. En plus vous pourrez dormir sur la plage en écoutant le bruit des vagues. Elle est pas belle la vie ?

1 paire de chaussettes (dont je ne me suis servi que dans l’avion et pour mon retour à Paris), 1 paire de tongs, 3 caleçons (que je lavais régulièrement) et un maillot de bain. Un ou deux sarongs pour pénétrer dans les temples balinais et un oudang, la coiffe traditionnelle des hommes à Bali. 2 chemises en Batik achetées sur place et 1 tee-shirt de rechange. Le poncho ne m’aura pas servi une seule fois, mais c’est à prévoir en cas de forte pluie tropicale, on ne sait jamais !

Trousse à pharmacie

nathalie-cactus
Wayan extraie les épines de cactus du bras de Nathalie !

Les petits bobos quotidiens arrivent parfois, chute en scooter dans un cactus (si, si ça arrive), éraflures sur les genoux lors d’une plongée sur le récif corallien, piqûres d’insectes, etc. Prévoyez pansements, votre vaccin anti-paludique à jour, une crème anti-moustiques (spécial tropiques), des protections hygiéniques, 1 boîte de sérum physiologique, 1 tube de Biafine (bien utile contre les coups de soleil) et 1 boîte de collyre car les projections de poussières sont fréquentes sur les routes à Bali. Afin de prévenir tous désagréments intestinaux et d’éviter de passer une nuit sur les toilettes de votre bungalow, un anti-diarrhéique est toujours le bienvenu 😉

Les essentiels du geek nomade

Personnellement, lorsque je pars en road-trip ce n’est pas pour me connecter à Internet tous les quarts d’heure ou pour envoyer des photos sur Face de bouc. Je ne prends donc que mon appareil photo, un chargeur, le cordon qui va avec et une carte SD de rechange. Les prises électriques à Bali ne nécessitent pas d’adaptateur. Prévoyez aussi une clé USB avec copie de vos documents (passeport, pièce d’identité, billets d’avion, etc).

Les objets confort

Dans la trousse de toilette : 1 brosse à dent, du dentifrice mais vous en trouverez dans les supermarchés sur place, idem pour le shampoing que certains hôtels mettent aussi à disposition de leurs clients. La crème solaire est impérative, tout comme le stick à lèvres car le soleil tape dur en Indonésie et les vents marins sont gorgés de sel. Les balinais aiment se parfumer, n’oubliez pas votre déodorant, un rasoir et un petit savon.

Les objets pratiques

La paire de lunettes est indispensable ! Achetez-la de préférence avant de partir, certifiée anti-UV mais vous trouverez de bonnes lunettes « polarisées » auprès de marchands ambulants. Même s’ils prétendent le contraire, les Ray ban sont de jolies contrefaçons importées de Kuala Lumpur. Quoi qu’il arrive, protégez vos yeux, ils vous seront d’une grande utilité pour : regarder la route, éviter les chiens qui traversent n’importe quand et surtout pour vous émerveiller devant la beauté des paysages Balinais !

Pour écrire le récit de mes aventures et parce que j’adore dessiner, j’emporte toujours mon carnet de croquis, une boîte d’aquarelle, un pinceau et 2 stylos à encre.

Pour fixer le sac au scooter et se prémunir des éventuels maux du bassin, le tendeur est l’idéal. Les massages balinais vous remettront sur pied mais il vaut mieux prévenir que guérir, surtout lors d’un voyage en itinérance à l’autre bout du monde.

Un couteau suisse vous sera toujours utile, 1 cadenas aussi même si le vol est très rare à Bali. Sur la route, le masque est recommandé si vous ne souhaitez pas remplir vos poumons de CO2 à chaque inspiration. N’oubliez pas votre passeport et rangez-le dans une pochette étanche ou dans une pochette sécurisée. Certains hôtels comme le Prima Cottage à Sanur disposent d’un coffre où vous pouvez laisser vos affaires et papiers gratuitement. Ça ne coûte rien de demander et vous pourrez voyager le cœur plus léger 😉

La bouteille d’eau, un indispensable dont vous ne pourrez vous passer. Sur place, les petites bouteilles coûtent 3000 roupies et vous pouvez demander à les faire remplir pour économiser du plastique, c’est le cas par exemple au Good Karma de Selang, à l’Est d’Amed.

Les trucs pour ne pas se prendre la tête

il-reste-de-la-placeLe plus important : une carte détaillée des îles (la carte ITM Bali-Lombok est globale et très précise). Les guides : The Natural Guide, Bali – Lombok – Florès – Sumba – Sumbawa est un un guide essentiel pour ceux qui souhaitent découvrir l’Indonésie autrement et pratiquer un tourisme durable et responsable pendant leur voyage. Ses auteurs vivent sur place et défendent une vision : « voyager, c’est aller à la rencontre des peuples, en respectant la beauté du monde et ses habitants. »

Le Routard est un bon guide, mais son édition 2014/2015 à l’inconvénient de présenter des tarifs assez farfelus.

Au final, le sac à dos pèse moins de 8 kilos et il reste encore de la place dans les porte-bagages de nos trois scooters, nous pouvons donc ramener quelques souvenirs de ce périple sur l’Île des Dieux !

Saveurs épicées de l’Indonésie

La cuisine Indonésienne est l’une des plus riche et colorée dans le Monde, pleine de saveurs intenses. Un grand nombre de cuisines régionales existent, souvent basées sur la culture autochtone et les influences étrangères. L’Indonésie compte environ 5 350 recettes traditionnelles, de quoi ravir tous les appétits !

Le gado-gado balinais
Préparation du Gado-gado (extra pedas !)

« Rempah » est le mot Indonésien pour désigner les épices et « Sambal » pour les piments. Connue à travers le monde comme « l’île aux épices », Maluku a contribué à l’introduction des épices indigènes à travers la cuisine du monde entier. Tandis que la noix de muscade, le clou de girofle, les feuilles de Pandanus, le kluwek ou la galanga sont originaires d’Indonésie, le poivre noir, le curcuma, la citronnelle, la cannelle, les échalotes, la coriandre et le tamarin proviennent vraisemblablement d’Inde. Le gingembre, les oignons verts et l’ail ont quant à eux été introduits dans les temps anciens depuis la Chine.

Suka pedas ! *

Panier d'épices Indonésiennes
À Bali, vous trouverez toutes les épices de l’Inde et d’Asie

La cuisine balinaise est connue pour sa combinaison délibérée de saveurs épicées (aigre, douce, chaude) et de textures (humide, épaisse, sirupeuse ou dure) offrant un contraste étonnant dans les plats culinaires.

En Indonésie, les mets savoureux à base de citronnelle, de cardamome, de piments, de tamarin et de curcuma créent des thèmes gastronomiques originaux. Il n’est pas rare que le vinaigre soit aussi ajouté au sucre de palme pour produire le fameux « kecap manis », un jus aigre-doux de couleur brune qui agrémentera votre nasi putih (riz blanc).

Épices, thé et fleurs séchées
Épices, thé et fleurs séchées.

Le Safran indonésien, couramment appelé « kunyit » par les locaux, est utilisé pour colorer de jaune les plats à base de riz, tout en lui conférant un arôme épicé. Le Terasi, une pâte de crevettes à l’arôme puissant est souvent utilisée en petites quantités dans les sauces. Dans le gado-gado comme dans de nombreux plats typiques balinais, les piments (verts ou rouge) sont écrasés avec des échalotes et des tomates, du citron et du sel pour produire cet effet de chaleur qui vous envahit le palais à chaque bouchée !

* J’aime épicé !

Un amour de Bumbu !

Partir 6 mois, 1 an, barouder en travaillant sur place pour subvenir à ses besoins. Faire la plonge, du théâtre, cuisiner des mie, jouer de la musique, peindre sous l’eau… Certain-e-s ont fait ce choix, celui de poser son sac et de rester. C’est le cas de Sophie Kukukita qui, depuis les îles Gili nous conte son Indonésie :

Préparation du bumbu
Le secret de la réussite du bumbu réside dans sa préparation…

Si vous recherchez l’amour ou que vous souhaitez vous réconcilier avec votre chère et tendre moitié, essayez le bumbu ! À Bali comme dans le reste de l’Indonésie, les épices – dit-on – on des pouvoirs magiques. Le bumbu est un étrange assortiment d’épices et de condiments utilisée dans de nombreux plats de l’île, comme le Sayur urab par exemple.

Mais la recette dont parle Sophie ne se trouve que dans le secret des cuisines balinaises… Le bumbu blanc réconcilie les peines de cœur, le bumbu rouge est servi pour les plus passionné(e)s, le bumbu orange pour rencontrer quelqu’un et le jaune en cas d’infidélités.

Selon le problème à traiter, réduisez en fine poudre vos ingrédients dans un mortier en récitant votre demande. Écrivez votre souhait sur une feuille de bananier puis brûlez-la au dessus de votre préparation. Les épices, comme l’amour, doivent être enflammés pour révéler leur parfum ; faites revenir votre bumbu dans de l’huile de coco puis servez-le avec de la viande, des légumes ou du poisson.

Voilà, vous savez tout de ce philtre d’amour typiquement balinais. Avec le Bumbu, faites monter la température de quelques degrés pour une vie un peu plus « spicy » !

La recette du Bakso Ayam

Resto ambulant Bakso ayamLe Bakso, ou Soupe de boulettes est une soupe indonésienne typique des restos ambulants. Vous pouvez la préparer avec du bœuf, du poulet ou du poisson.

Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson : 10 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 400g de viande de boeuf, de poulet ou de poisson blanc
  • 4 dents d’ail
  • 2 cuillères à soupe de farine
  • 1 litre de bouillon de boeuf, de poulet ou de poisson
  • 1 branche de céleri
  • 1 cuillères à café de sucre
  • Sel, poivre, harissa ou tout autre piment de votre goût
  • 100g de vermicelles chinois
  • 2 cuillères à soupe d’oignon frit
  • 50g de tofu coupé en dés

Préparation de la recette

Les boulettes :

  • Hachez la viande (ou le poisson) avec 2 pincées de sel, un peu de poivre et 2 dents d’ail.
  • Ajoutez 2 cuillères de farine, bien mélanger et formez des boules d’environ 2cm de diamètre.
  • Cuire les boulettes 5 minutes à l’eau bouillante.

La soupe :

  • Faites chauffer 1 litre de bouillon (de boeuf, de poulet ou de poisson selon le cas) et ajoutez-y 2 dents d’ail pressées, la branchette de céleri débitée en petits morceaux, du poivre et 1 cuillère à café de sucre.
  • Quand le bouillon est à ébullition, jetez-y les vermicelles chinois et arrêtez le feu. Laisser reposer 3 à 5 minutes selon la grosseur des vermicelles.
  • Dans le fond du bol, mettre une portion de vermicelles, 3 ou 4 boulettes et arrosez d’une grosse louche de soupe. Selon les goûts, chacun ajoutera quelques dés de tofu, un peu d’oignon frit ou du piment.

Ces derniers ingrédients seront présentés au centre de la table. En Indonésie, le marchand ambulant les dispose devant ses marmites et chaque client complète sa soupe comme il en a envie.

Selamat makan ! *

* Bon appétit !

Île des Dieux et billets verts : quel est le coût de la vie à Bali ?

En Indonésie, pas de revenu mensuel minimum et les aides financières sont rares ou réservées à une frange lettrée de la population. Malgré le tourisme et une vie plus douce, le quotidien des balinais reste difficile dans de nombreuses régions de l’île. Dans l’archipel Indonésien, près de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Le coût de la vie à Bali

À Bali, travailler dans les rizières ou sur les chantiers de construction rapporte peu, environ 90 à 100 dollars US par mois. En discutant avec une serveuse balinaise dans un warung « touristique » de Gili Trawangan, celle-ci m’indique recevoir entre 140 et 160 dollars par mois, sans compter les pourboires qu’elle partage avec ses collègues. À Sidemen, notre guide Wayan, qui nous fit découvrir la beauté insoupçonnée des rizières de la région, est payé au forfait. Suivant le nombre de clients qu’il accompagne, un bon mois lui rapporte moins de 200 dollars.

Pourtant, lorsque je discute avec Olivier et Momo d’IQ Divers, ces derniers nous apprenne que pour un travail équivalent dans le tourisme, un occidental sera payé jusqu’à 20 fois plus que son confrère Indonésien ! Il est difficile d’imaginer une égalité des chances avec de tels écarts de salaire…

La matière grise récompensée

Si vous êtes doué à l’école, le gouvernement Indonésien peut cependant vous aider dans certains cas. Pour les autres, il faut souvent travailler très dur pour parvenir à sortir de sa condition. C’est le cas d’Agung, l’ami que j’avais rencontré lors de mon premier voyage à Bali en septembre 2010. Né de parents très pauvres, mais persévérant et doué en lettres, il a réussit à finir son apprentissage du Français pour devenir guide touristique francophone dans une agence de voyage. Très fier de sa réussite, il m’annonce sur Facebook qu’il a aussi une voiture, gage d’un bien-être social pour tout balinais digne de ce nom 😉

Vivre à Bali ? Une réalité moins idyllique que ce que vous imaginez

Le coût de la vie à Bali est peut être cinq fois moins cher qu’en Europe, mais il y a aussi un certain coût relativement incompressible dans le fait de vivre à Bali qui n’est pas nécessairement beaucoup moins élevé qu’en France. Ce coût est dû au simple fait que notre style de vie en occident diffère radicalement de celui des balinais.

D’une manière générale, vous aurez des besoins différents que ceux de la population locale, il est donc quasiment impossible de vivre sur la base d’un salaire local. En effet, le salaire moyen est de 130 € et peut atteindre, dans de rares cas, 500 € pour les professionnels qualifiés.

Se pose ensuite la question du visa. Si vous êtes sur un visa touriste, vous devrez impérativement ressortir du territoire indonésien tous les six mois, à Singapour ou en Malaisie. Un billet simple aller-retour coûte environ 200 € (c’était moins il y’a quelques années, mais le coronavirus a changé la donne), et au minimum 15 € par nuit pour dormir dans une auberge de jeunesse. Les premiers prix pour un hôtel tournent autour d’une soixantaine d’euros à Singapour ! Vous pouvez donc ajouter 50 € minimum par mois à votre budget visa si vous ne sortez qu’à Singapour.

Trouver un logement décent lorsqu’on souhaite vivre en Indonésie

Une chambre décente avec confort équivalent au confort occidental (literie propre et de qualité, eau chaude et climatisation) coûte extrêmement cher : environ trois millions de roupies indonésiennes dans les endroits touristiques, soit à peu près 200 €. Ce que vous obtiendrez pour ce prix varie d’une région à l’autre.

Vous pouvez aussi louer à l’année une maison locale, mais cela implique d’avoir un bon salaire ce qui n’est pas toujours possible en arrivant.

Vous pouvez aussi choisir de descendre en confort et louer un kos, une petite chambre qui fera passer votre ancien logement du CROUS pour un hôtel de luxe. Mais ce n’est probablement pas ce que vous recherchez en vivant à Bali. En revanche, si vous êtes accepté — la plupart du temps ces lieux rechignent à louer aux étrangers — cela ne vous coûtera que cinquante euros par mois.

Une réalité loin des cartes postales

Avec un style d’alimentation local, bio et sain et une faible dépendance à l’alcool ou au tabac, il est tout de même très difficile de vivre avec moins de 200 euros par mois. Notez qu’il est cependant très facile de vivre avec moins sans risquer d’en mourir ! Mais de tous les occidentaux et occidentales que j’ai pu croiser à Bali, rares sont celles et ceux qui mangent uniquement local, ou qui n’ont pas de vie nocturne ou culturelle, ce qui a évidemment un coût. Pour un voyage touristique mais responsable en Indonésie, il faudra compter au minimum 300 € par mois, voire un peu plus.

Il n’y a aucun secret pour vivre à Bali en profitant de la vie : la plupart des expatriés établis à Bali depuis plusieurs années y sont arrivés avec des devises, un emploi assuré, parfois les deux. Une réalité qui parle d’elle-même, c’est qu’avec le coronavirus, la quasi totalité des personnes expatriées sont rentrées dans leur pays d’origine. D’après les services d’immigration, on ne compte plus aujourd’hui que 7000 étrangers et étrangères à Bali, dont à peine 1800 d’origine Française.

Les chiffres-clés des Français en Indonésie

chiffres-clés des français expatriés en Indonésie

Source : Le petit Journal de Jakarta, 2021.

L’Art balinais du cerf-volant

Impossible de voyager dans l’île des Dieux sans lever la tête et ne pas apercevoir ces oiseaux titanesques aux ailes colorées qui constellent le ciel : les cerf-volants sont un Art (et une véritable institution) à Bali, une passion des enfants comme des adultes ! De Mai à Septembre, de nombreux concours sont organisés un peu partout dans l’île.

Cerf-volant dans un magasinDragons, serpents multicolores, navires aux voiles gonflées d’espérance par les vents rugissants, oiseaux et papillons colorés, fabriqués de tissus, de bambous… et parfois de plastique. À chaque instant, la poésie des cerf-volants nous ramène en enfance.

Les balinais ont aussi des poèmes pour leur rendre hommage : « Au-dessus des villes, au dessus des campagnes, nuits et jours, ils sont là, parfois se dégageant solitaires au milieu de nulle part, laissés par un enfant ou un adulte, comme un lien entre le ciel et la terre. »

À Bali, la pratique du cerf-volant est une passion qui ne concerne pas que les plus jeunes ! Vous trouverez partout des fabricants de cerf-volants et certains peuvent faire jusqu’à 30 mètres de long. On pourrait croire qu’il s’agit là d’une activité liée de près ou de loin à un rite religieux ? Pas du tout ! Les balinais expliquent qu’il s’agit en fait d’un hobby, un passe-temps partagé par une frange importante de la population.

Pourtant, il est difficile de ne pas y voir autre chose qu’une pratique ludique, tant la symbolique du cerf-volant qui fait le lien entre les forces du bien (aériennes) et les forces du mal (terrestres) se rapproche de la cosmogonie des croyances balinaises. Certaines légendes de Bali racontent d’ailleurs comment certains cerf-volants, habités d’esprits bienfaisants, repoussent les épidémies ou fertilisent les cultures…

Sanur et le Concours de cerf-volants

pilotes-de-cerf-volants-sanurUn évènement à ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes à Bali en Juillet est la Compétition de Cerf-Volants de Sanur, internationalement reconnue et qui attire beaucoup de monde.

En attendant, vous pouvez observer les enfants qui s’entraînent en équipe, chaque jour de l’année, aux vols gracieux comme aux pirouettes ascensionnelles sur toutes les plages de l’île dès que souffle le vent.

Où que vous soyez, levez les yeux vers le ciel, la magie de l’île des Dieux est tout autour de vous, même au dessus de vos têtes.

À Trunyan, sur les rives du lac Batur

Chez les Bali Aga de Trunyan, on célèbre la Femme durant douze jours !

De bon matin, nous avons longé les bords du lac Batur avec l’espoir de rallier la route de Tedjakula, en traversant les volcans. Finalement, nous nous arrêterons à Trunyan, sur la rive Est du Lac Batur, aux pieds du Mont Abang dans la région de Kintamani. Le chemin est devenu sablonneux et particulièrement dangereux avec nos scooter automatiques. Ici il n’y a presque jamais de touristes, nous sommes dans un Bali Aga : un village autonome traditionnel Balinais.

Au bord du lac Batur - Trunyan

Aujourd’hui, c’est jour de fête. On honore les femmes lors de célébrations qui dureront 12 jours ! Les balinais que nous venons de rencontrer nous expliquent qu’ici, les habitants n’incinèrent pas leur morts. Les corps des défunts sont emmenés par barque à Bukan et déposés dans des cages de bambou où ils se décomposent, sous le regard vigilant d’un arbre au parfum odorant : le Menyam. Il s’agit d’un rite très ancien et, paraît-il, unique en Indonésie. Il n’y a pas de crémation dans cette région de l’île.

Préparation des festivités

Nous assistons à la cérémonie de loin car le temple sur l’eau est occupé par la famille. Auprès de nous, amis et voisins attendent à l’extérieur de l’enceinte sacrée, les bras chargés d’offrandes, de gâteaux et de fruits délicieux qu’ils déposeront auprès de Danu Batur, la déesse sacrée du lac aux pouvoirs surnaturels, puis partageront ensemble au gré des festivités. Un moment plein de magie comme il en existe tant sur l’Île des Dieux…

Nettoyage des gamelans à Gunung Batur
Le Lac Batur

Hommage graphique aux femmes Balinaises

Finesse du regard et un large sourire, un léger maquillage sur le pourtour des yeux, plumes et fleurs de frangipanier qui embaument ses cheveux noirs et soyeux, les couleurs éclatantes de son sarong, une dentelle d’or déposée sur ses hanches. Quelle femme saurait être plus raffinée, plus élégante, plus gracieuse et plus sensuelle qu’une balinaise ? *

Balinaises et balinais sur une plage.
Danseuse de Legong
Deux balinaises dans un jardin
Balinaise en tenue traditionnelle
Balinaise de dos et en sarong
Femme de Bali
Deux tisserandes balinaises
Trois femmes sur le bord de mer.

*Cet avis n’engage que son auteur 😉

Les sources sacrées de Tirta Empul à Tampak Siring

Pura Gunung Kawi, le temple sculpté dans la montagne et Pura Tirta Empul, les sources sacrées et guérisseuses de Bali sont deux lieux de pèlerinage fortement symboliques et fréquentés par un grand nombre de balinais tout au long de l’année.

Le temple Tirta Empul, localement connu sous le nom de Pura Tirta Empul (source sacrée, en balinais), est situé dans le village de Manukaya, près de la ville de Tampaksiring, dans le centre de Bali.

L’étang du temple possède une source qui rejette régulièrement de l’eau fraîche, que les hindous balinais considèrent comme sainte ou amritha. Les hindous balinais s’y rendent pour une purification rituelle afin de purifier leur âme et d’éloigner le mal.

Histoire de Tirta Empul

La légende raconte que la source sacrée a été créée par le dieu Indra, afin de redonner vitalité et immortalité à son corps, empoisonné par Mayadanawa. Selon une inscription mise au jour sur un frontispice du temple, sa fondation remonterait au Xe siècle de notre ère.

Surplombant le temple sur une colline, un bâtiment moderne : le Palais du gouvernement, construit en 1954. À l’origine c’était une résidence pour les fonctionnaires néerlandais, utilisé plus tard par l’ancien président Soekarno lors de ses fréquents voyages à Bali.

Pura Tirta Empul est situé dans le village de Tampak Siring, accessible par les transports en commun d’Ubud ou via votre scooter (si vous en avez loué un). Aux abords du temple vous trouverez de nombreux artisans locaux, des sculpteurs d’os ou de noix de coco, des fabricants de cerf-volants, des vendeurs de fruits ou de sarongs et chemises en batik de Java.

Au petit matin, vous pouvez aller faire quelques ablutions dans un des deux bassins secondaires situés à l’entrée du temple, le bassin principal qui abrite les sources étant aujourd’hui fermé aux publics. Les sources de Tirta Empul sont réputées pour leur grand pouvoir de guérison censé soigner de nombreux maux.

Preuve en est, une fois lavé le visage et le nez sous une cascade, ma petite allergie aux gaz d’échappements s’est subitement volatilisée. Dois-je y voir un signe de la bienveillance des Dieux qui habitent ce lieu ? Tel la plupart des balinais, c’est ce que j’ai choisi de croire et je pense que c’est en cela que réside la magie des sources miraculeuses.

Quel code vestimentaire adopter si vous vous rendez au temple de Tirta Empul ?

Comme pour toute visite de temple à Bali, il est toujours important de s’habiller de manière respectueuse. Le code vestimentaire simple des visiteurs de temples balinais est un kamen ou sarong, enroulés selon le pliage traditionnel autour du bas du corps et une ceinture autour de la taille.

Vous prévoyez de faire le rituel du bain ? Assurez-vous d’apporter un second sarong pour changer celui qui est mouillé après le bain. Vous pouvez également en louer un en échange d’un petit don à l’entrée du temple.

Dessins et photos des lieux

Merveilles du temple de Tirta Empul

Dès que vous entrez dans le temple, vous traversez la grande porte balinaise en pierre (connue localement sous le nom de Candi Bentar) et arrivez dans la cour extérieure du temple. Cette zone du temple est appelée « Jaba Pura ». Au bout de la cour se trouve un autre Candi Bentar construit dans le mur qui mène à la cour centrale.

Cette porte est gardée par d’immenses statues de deux Dwarapala, ou gardiens, délicatement sculptées et recouvertes de couleurs dorées. En haut de la porte se trouve une sculpture de Kala qui est assez différente de celles que l’on trouve habituellement à Bali, puisqu’elle a des crocs qui pointent vers le haut et une paire de mains avec des bras ouverts.

En entrant dans la cour intérieure, vous arriverez à la Jaba Tengah qui est la zone principale du temple.

Cérémonie du Bain au temple sacré de Tirta Empul

Le rituel du bain à Tirta Empul

Les sources sacrées jaillissent dans un grand bassin cristallin à l’intérieur du temple et se déversent par 30 jets d’eau dans les deux bassins de purification sacrés. Les fidèles balinais et hindous font de longues queues dans les bassins en attendant de plonger leur tête sous les jets d’eau lors d’un rituel de purification appelé meluka« . Les baigneurs commencent leur progression dans le bassin de gauche en se tenant debout, de l’eau jusqu’à la taille et la tête sous le premier jet d’eau.

Une fois qu’ils se sont nettoyés sous le premier jet d’eau, ils rejoignent la file suivante. Ce processus se poursuit jusqu’à ce qu’ils se soient purifiés sous les trente jets d’eau. Cependant, deux jets sont destinés uniquement à la purification des morts et sont interdits aux vivants pour le rituel du melukat.

Le temple Tirta Empul de Tempaksiring

Derrière les bassins de purification se trouve la dernière section du temple des eaux saintes de Tirta Empul, appelée le Jeroan. Le plus souvent négligé par les touristes, le jeroan ou cour intérieure est un endroit agréable à visiter et pour se détendre après l’agitation qui règne dans les bassins de purification. C’est ici que les gens viennent prier. La partie avant de la cour est dominée par la grande source d’eau qui alimente les bassins de purification. Cette dernière est remplie d’algues vertes et de petits poissons nagent parmi les roseaux. Derrière les sources se trouvent de grands sanctuaires hindous.

Gunung Kawi

De l’autre côté de la route principale qui mène à Tirta Empul se cache le temple secret de Gunung Kawi. Pour en apprendre davantage à son sujet, sculpté selon la légende par les ongles du géant Kebo, consultez mon premier article au sujet de cette région de l’île.